Top Chef 14 : épisode 1

L’émission que j’ai tant aimée et que j’adore détester est de retour ! Après une saison 12 moyenne et une saison 13 que je n’ai même pas eu la motivation de terminer, notre quatuor de choc est de retour ! Je crois que je n’ai raté aucun épisode depuis le premier qui m’avait fasciné. Dans ma mémoire, il avait duré 4h et il contenait 6 épreuves ! Et pour autant j’étais resté scotché devant le poste, émerveillé que la cuisine soit mise en avant d’une manière aussi spectaculaire. Depuis quelques saisons, j’ai l’impression de voir toujours les mêmes candidats parisiens tatoués qui passent toujours les mêmes épreuves en faisant les mêmes plats. Je trouve ça top que le concours se soit « gastronomisé » et qu’autant de candidats aient ensuite su tirer leur épingle du jeu. Mais j’en viens à regretter les épreuves plus accessibles des premières saisons : le plateau télé, cuisiner avec le frigo d’une vraie famille, imaginer une vitrine traiteur, etc … Aujourd’hui, ils doivent trop souvent faire des desserts ou se débrouiller avec un ingrédient phare. Mais Top Chef a promis qu’il a changé alors on lui redonne sa chance !

Le ou la 14ème Top Chef est sur cette photo !

Ça démarre très mal avec Nikos qui annonce aux petits jeunes qu’ils sont sélectionnés pour passer les auditions à l’aveugle de the Voice ! Non ? Si vous le dites. Vraiment, quel intérêt de nous montrer ça ? Ils passent tous pour des guignols, on est à deux doigts du po-po-po ou de Seven Nation Army. Je dois avoir 3 ans de plus qu’eux je me sens déjà vieux. Mais passons. Le plan suivant nous plonge avec émotion en plein milieu d’un champ embrumé. Le ton est donné, c’est un véritable Western campagnard qui se tourne ! L’équipe technique s’agite et s’affaire, le jury apparait : Paul Pairet, Hélène Darroze, Philippe Etchebest et Glenn Viel. Apparemment, il fait froid à en juger par leur look « rosée du matin » à coup de bonnets et doudounes hideuses. Le chef Etchebest nous présente sa nouvelle moustache de mousquetaire qui m’a empêché de me concentrer toute l’émission. 

Les 15 candidats sont installés dans un grandiose V au milieu d’un champ. Parmi eux, 11 auront l’honneur de gagner un trajet en van aux couleurs des brigades des chefs. Les candidats sont très perspicaces et absolument personne ne leur a soufflé qu’il manquait le van rouge de la team Darroze ! C’est la déception pour tous ceux qui comptaient gagner par une cuisine de l’amour et de la générosité. S’en suit un discours hilarant d’Hélène qui donne en quelques lignes la définition de l’humilité et fait enrager ses 3 compétiteurs qui ont échoué à battre ses candidats aux 3 dernières finales. Puis c’est au tour de mon animateur transparent préféré de se lancer dans un discours fadasse qui m’a paru aussi interminable que creux. Le magnéto qui nous présente ensuite la saison est plutôt prometteur je dois l’avouer (bon je vois beaucoup de desserts encore) et même les épreuves cultes semblent avoir été twistées. S’ils ont travaillé on va peut-être pouvoir à nouveau s’amuser en regardant ! 

C’est l’heure de la première épreuve avec un thème tellement vaste et déjà vu qu’il en devient soporifique : la pomme de terre ! Ce sont 8 candidats qui vont devoir rivaliser d’inventivité pour prendre une des 6 places en brigade.

Jean et ses 7 prénoms partent sur une omelette aux champignons car c’est un candidat « filou ». Il se définit par l’humour, les champignons, le golf et les pantoufles. Je n’invente rien, une forte envie d’éteindre la télé me saisit. Je ne comprends pas ce montage et ces portraits comme si on regardait une télé-réalité  pour adolescents (oui je sais ce que vous allez me dire). Pour couronner le tout, on a le droit à une citation massacrée de Baudelaire pour nous rappeler que c’est de la contrainte que jaillit le génie. Je sens qu’il est temps de se concentrer sur la cuisine non ? La mission de Jean ? Cuisiner des produits simples, avec ici selon lui une pomme de terre qui lui raconte qu’elle veut remplacer l’œuf. Il veut en fait faire une pâte à gnocchi farcie à l’aligot mais il galère à casser des œufs et sa pâte à gnocchi a l’air très très farineuse. Qu’à cela ne tienne, la  crêpe est lancée dans l’eau bouillante !

Petit interlude où les candidats sont émerveillés par le garde manger et on perçoit un délicat « Il me faut des os et du gras ». J’ai drôlement hâte de savoir qui a dit ça !

Surement pas Carla, jeune maman qui tremble et se dit à la ramasse. Elle reçoit les chefs en étalant ses névroses (pourquoi toujours ce cliché de la femme rongée par ses doutes ?). Elle a pourtant un beau CV auprès des chefs Bras et Barbot. Puis on nous empile les clichés : elle est partie à Turin ouvrir une pizzeria pour son amoureux napolitain, qu’elle a ensuite fermée pour s’occuper de son fils. En une minute, on nous l’a présentée comme émotionnellement fragile, une femme amoureuse, une maman. Déjà qu’il n’y a que 3 femmes, on ne va pas en plus les présenter comme des professionnelles quand même ! Bref, elle présente aux chefs sa « pomme de mer » avec spaghetti de pommes de terre, oursin et amandes. Tout le monde la veut dans son équipe mais elle voulait aller avec Hélène. Ce n’est pas le seul compromis qu’elle devra faire puisque finalement elle va faire des  tagliatelles, cuites à la poêle « comme un risotto ».

On passe à Danny qui se fait remarquer par ses cheveux tressés bicolores qui sont « son style à lui » et non une appropriation culturelle bien sûr. Il a travaillé pour le chef Gagnaire et aujourd’hui pour Michel Roth. Et là, vous vous demandez ce qu’il fait de ses nuits. Et bien … du rap bien sûr ! Enfin de la « trap latine » (désolé je manque de connaissances). Il veut réaliser un croissant de pomme de terre en trompe l’œil et le jury aimerait retrouver la texture du croissant (les alvéoles beurrés ? soyons réalistes). Entre deux éclats d’un rire déjà culte, il roule la pomme de terre en sorte de cônes qui ressemblent à des 3D goût bacon. J’étais perplexe mais le résultat final n’est pas si mal en fait !

Miguel apparait et creuse un trou dans la terre (les propriétaires du terrain sont d’accord ?). Il se présente comme un mexicain qui rêvait de la France et de Top Chef donc le jury lui demande s’il creuse une tombe (…). En réalité, il reprend le principe de la Barbacoa avec braises dans le trou pour cuire des pommes de terre en feuille de bananier. L’effet a l’air top mais ça fait un peu léger comme préparations pour espérer décrocher une place.

Mathieu a 30 ans et travaille depuis 8 ans à l’étranger. Le jury se dit qu’il ressemble pas mal à son frère et c’est un sacré hasard ! Ils font partie de ces gens que j’adore qui ont « parcouru le monde à la découverte des cultures ». L’un est plus rigoureux, l’autre plus artiste et ensemble ils ont été élus meilleur restaurant de Nouvelle Zélande (est-ce que c’est un vrai défi ?). Paul Pairet insiste sur le fait que l’Australie serait une terre de gastronomie (première nouvelle … on va lui faire confiance). En revanche, Mathieu est super sorry il sait plus parler français. Vous comprenez, en partant de chez lui à 25 ans, il ne maitrisait pas encore la langue et depuis il ne parle plus à sa famille j’imagine. Ce globe-trotteur nous prépare un Tacos de pomme de terre 100% patate en plein de préparations dont un escalier de pommes de terre. Et aussi … « Comment on dit en français déjà ? Un instant je traduis … ». On ne saura jamais, tant pis pour nous ! Mais je n’ai pas le temps de décoder ce bilinguisme acrobatique qu’une cuillère en métal vient griffer joyeusement une poêle anti-adhésive. J’adore. 

Et là … on se retrouve prisonniers d’un croisement entre une mauvaise Scène de ménage « Bros édition » et Les Zamours. Finalement, c’est un véritable concours d’illettrisme qui se joue avec des saillies comme « sa dépant », « avanture ». Je vérifie atterré mais non, cette séquence navrante est bien sur M6 et non W9.

On s’intéresse donc ensuite à Jacques ou Ragnar selon Glenn Viel. Il va proposer une Purée au gras servie dans un os. Le jury aime son animalité (le gras, la barbe, la sueur etc), son côté JCVD. Et vous savez quoi ? Lui aussi parle à moitié en anglais. 

Jacques et Mathieu, les frères « S’il gagne, je gagne et si je gagne, il gagne »

I’m a survivor retentit pendant que le compte à rebours arrive à son terme. On n’a vu que 6 candidats sur 8 mais apparemment on avait le temps pour la séquence précédente. Le jury passe à la dégustation ! L’assiette de Jacques est colorée, traditionnelle. Il n’y a rien à manger mais apparemment c’est bon. Le taco de patatas de Mathieu est joli, élégant, raffiné, sobre et le jury adoré le côté primitif de manger avec les doigts (je ne sais pas quoi dire). Encore une fois, il n’y a rien à manger mais d’accord. Mathieu est félicité mais nous fait le coup du modeste.
Carla répète à nouveau que ça va « plus ou moins » et effectivement c’est pas mal, le chef Etchebest est déçu car c’est dans le thème mais pas loin d’être sublime. 
Jérémie (qui est-ce ?) a 40 ans et 3 restos au Canada. Il est parti sur une pomme de terre façon bouillabaisse donc il a fait un œuf a la coque (les bras m’en tombent). Pour le jury, le visuel est bien fait, cohérent, impactant, très original mais on ne sent pas assez la pomme de terre et ça manque d’harmonie. 
Encore une fois il n’y a rien à manger dans le « plat » de Danny mais le jury est épaté par le visuel et a envie de manger avec les doigts (là aussi c’est primitif ??). Ils saluent une belle maîtrise technique mais le goût n’est pas aussi marquant. Dans une dernière tentative d’amadouer et de sauver sa place, Danny leur promet que si suite il y a, elle sera marquante !
Pour l’assiette de Jean, c’est visuellement bistrot, ça manque de finesse mais c’est un super concept, très gourmand, très bon. Paul Pairet est convaincu, Etchebest ne sent pas l’Aligot mais aime la salade. A ces mots, le candidat ravi a déjà pris le melon et se jette dans les bras de ses concurrents, give me five à tout le monde et il projette d’ouvrir un resto 100% omelette. 
Pour Miguel, le visuel n’est pas assez primitif (c’est le mot de la soirée). Ça marche mais ça manque de peps, on voit des couleurs mais il manque quelque chose. Glenn Viel se lance dans un superbe : « On pense voir un dessin animé mais c’est un film noir et blanc ». Comprenez ce que vous voulez !
Bérangère est partie sur un dessert et on est ravis de la rencontrer après 2h d’émission ! Sa tartelette mousse chocolat blanc pomme de terre et pamplemousse est culottée mais manque de finesse. Les chefs aiment la glace, Pairet trouve ça trop désucré, Viel « n’entend pas » le chocolat blanc. 

C’est l’heure des choix ! Pairet met un vent à Jean et se dirige vers Mathieu,  rejoint par Etchebest mais aussi par Glenn Viel. Unanimes pour un tacos de pomme de terre je suis par terre. Il faut croire qu’un truc m’a échappé. Mathieu décide que selon son caractère la meilleure décision est d’épouser Glenn Viel en criant « Fuck yeah ». Je ne vais pas le supporter longtemps. Paul se rabat ensuite  sur … la pub ! Pardon. Paul choisit le frère Jacques (vous l’avez ?), Philippe qualifie Danny Crawford. Les sélectionnés se rendent dans leurs vans respectifs dans l’espoir de jours meilleurs. Glenn sélectionne ensuite Jérémie (qui ne méritait pas qu’on le voie cuisiner apparemment). Paul et Philippe foncent sur Carla qui a peur d’Etchebest mais y va quand même (courage ? défi ? syndrome de Stockholm ?). Paul Pairet se rabat sur l’omelette de Jean qui rêvait d’être dans son équipe et qui lui promet de tuer toute la concurrence.

On passe à l’épreuve 2 avec 7 candidats qui se battent pour 5 places (2 places pour Paul et Glenn mais Philippe a déjà dans sa brigade Sarika la gagnante d’Objectif Top Chef). Et pour le thème, encore plus inspirant puisque là c’est : la pomme…

Victor 23 ans a les chiffres 1 et 4 tatoués sur les paupières (comme la saison 14 !). Il est déter et compétiteur et va nous faire un dessert street food : un Hot dog pomme et foie de pigeon avec un pain baguette perdu. Pairet demande pourquoi c’est un dessert du coup (merci !). Philippe se place et bingo c’est un match ! 

Après une école de commerce et un emploi dans la publicité, Alexandre participe à un Dîner presque parfait et remporte l’émission. Autodidacte, il ouvre son resto en 2020. Il est encouragé par Thibault de la saison dernière mais ça on s’en fout complètement ! Comme les portraits des candidats flirtent avec le mauvais goût depuis le début, on a un joli jeu de mots avec « Marchon Marchon, qu’un sang impur … ». Excellent, on en veut encore. Toujours est-il qu’il pulvérise l’ambiance  à l’arrivée des chefs et commence à leur parler du dérèglement climatique et de la détresse des producteurs de pommes. Il a prévu beaucoup de préparations pour son dessert qu’il n’a pas le temps de finir de décrire avant qu’un avion ne traverse bruyamment le ciel. Il parle de larmes de sang avec de la betterave, bon appétit. Le jury aime son enthousiasme et ils s’échangent des anecdotes de rugby.

Albane a 23 ans et elle est déjà à la tête de 2 restos. Elle est présentée comme une candidate attachante et surprenante mais à la voix fracassée, avec un oignon porte-bonheur donné par sa cheffe (et qui ne va pas pourrir ?). Comme il faut des violons, c’est l’heure des confidences ! Elle était en famille d’accueil en Auvergne, très proche de la nature où elle a appris la cuisine. Sa marque de fabrique ? La cuisine holistique : régler un problème de santé par l’alimentation (absolument pas la définition du tout mais bon c’est elle la spécialiste). Elle démarre une description de ses ingrédients par les propriétés biochimiques et thérapeutiques qu’ils vont avoir mais le jury s’évanouit et c’est la pub. Au final, Paul la coupe dans son baratin et demande la recette d’un point de vue culinaire. Au final holistique ou fourre-tout on ne sait pas tant elle annonce de composants.

ABBA démarre à fond et on passe au deuxième déçu de l’absence d’Hélène Darroze, son stalker londonien officiel ! Gaston est chef privé entre Londres, Paris et Dubaï, installé dans le sky penthouse pour des clients secrets ultra confidentiels vous comprenez ? Il est queer gay et a des boucles d’oreilles, des tatouages et il veut que vous le sachiez que ça vous intéresse ou non (on lui a déjà demandé de cacher ses boucles d’oreilles apparemment). Bref, sinon coté cuisine il part sur un trou normand flambé au calvados devant les chefs. Et Paul lui lance la punchline de la soirée : « Il ne suffit pas de t’étonner pour nous étonner ». J’ai envie de me tatouer cette phrase, c’est du génie. À nouveau, la cuillère qui vient bien gratter la poêle anti adhésive me réveille de mes divagations. On a aussi le droit à notre moment le petit chimiste avec la sphérification dans l’azote avec laquelle on le laisse expérimenter comme ça « pour la première fois ». Même lui avoue qu’il a peur, j’espère qu’on l’a laissé regarder un petit tuto quand même. 

C’est au tour de César le belge de faire son apparition sur nos écrans ! Son parcours ? Mais on s’en fiche, écoutez plutôt : il a eu une maladie grave (leucémie), la cuisine a été un moyen de partage / une thérapie. La cuisine lui a donné du courage. Il accepte d’être défini comme un guerrier et un gladiateur. Je me moque de tout ce voyeurisme mais le pauvre il a l’air fort sympathique. Tout ceci étant dit, il part sur un sandwich tourteau pomme avec une gaufre bruxelloise. 

Hugo, 23 ans, veut faire de grandes choses et commence son discours « Moi je » avant même qu’on lui adresse la parole. Apparemment, chez Laurent Petit il a créé le fenouil 2.0 (on n’en saura pas plus ! Vous avez cru que c’était une émission de cuisine ou quoi ?). Il va tenter des pâtes au pesto mais en dessert de pomme et roquette. Etchebest dépose sa candidature, comme pour chaque candidat en fait. Il a besoin d’être aimé notre Philippe ? C’est un séducteur ou un compétiteur acharné en tout cas. Il swipe sur tout le monde, ça augmente ses chances ! Smart.

« Il y a pas de la clocharde, un truc comme ça ? Quelqu’un a la Granny Smith ? Golden vous en voyez ? »

Le compte à rebours arrive à sa fin, Stéphane captain obvious précise qu’il faut terminer. Les meringues d’Alexandre se sont réhydratées mais il se demande surtout si le dessert reflète bien la détresse des producteurs. Etchebest trouve le sang pas assez violent mais en goût ça marche bien, c’est léger, c’est une bonne surprise.
César a fait une sorte de croque monsieur gaufre en forme de pomme. Ils aiment le visuel et se régalent. Glenn et Paul se disputent pour savoir si on sent le tourteau. 
Victor présente son hot dog mais ils ne sont pas convaincus que ce soit pratique à manger avec les mains, ils hésitent entre dessert ou salé mais c’est bon et équilibré.
Gaston doit flamber en extérieur donc entre le vent et la flamme qu’on ne voit pas, c’est pas le show du siècle. En bouche, rien de surprenant mais c’est bon, très lisible, il manque une fantaisie.
Albane offre son holi-pomme car elle veut prouver que holistique peut rimer avec raffiné (quelqu’un a dit le contraire ?). Sans le savoir, Glenn va lui lancer une flèche en plein ego avec un nonchalant « Ça annonce de la vie et ça manque de vivacité. Pourtant toi t’es pleine d’énergie mais pas ton plat ». Retenez cette phrase, Albane elle, ne l’oubliera jamais. 
Chez Hugo, les tagliatelles sont bien réussies, le trompe-l’œil fonctionne, c’est bon, c’est bien fait malgré un problème de proportions avec trop de pomme.
Léo (que l’on n’a jamais vu avant) a réalisé une crêpe de sang, mousse pomme, boudin. Les chefs sont contents que ça ne ressemble pas à du boudin et espèrent que la pomme aura sa place. Ils reconnaissent une belle maestria technique mais ça manque de marqueurs nets.

Philippe choisit Hugo, Glenn et Paul s’inclinent devant César qui rejoint l’écurie Viel. Paul se tourne vers Léo qu’on vient à peine de rencontrer mais qui entre dans le concours. Les années précédents M6 avait eu l’idée de ne pas parler des candidats qui finiront éliminés, cette année ils ne parlent pas de ceux qui se qualifient. C’est une autre idée effectivement.
Glenn et Paul veulent tous les 2 Alexandre. Sa cuisine se rapproche plus de Glenn Viel donc Paul se prend encore un râteau et se console avec Victor. En voiture ! Les anciens qualifiés les attendaient sagement dedans. Le jury reste en plan dans la prairie.

Miguel, Bérangère, Albane et Gaston restent à départager pour l’épreuve éliminatoire. 2 peuvent rester et tenteront de remplacer les qualifiés, 2 seront éliminés. Sur Paint it black version orchestre, on leur annonce qu’ils ont 1h pour la volaille de leur vie. 

Gaston fait un poulet rôti en soupe et une tartine croustillante. Il se compare à la volaille qui doit tout donner et dont c’est la dernière chance aussi. Top chef est une revanche sur la vie parce que l’école c’était dur et la conseillère d’orientation était méchante. On va finir par casser un archet à force de jouer du violon non ?
Sur une musique de Mariachi (subtil !!) on passe à Miguel qui ne veut pas lâcher son rêve. Suprême de volaille fumé au foin avec chou farci, jus de volaille et une bonne sauce pour accompagner le tout. 
Albane s’arrache les derniers cm de cordes vocales et crie autant qu’elle peut. Elle est toujours vexée de la réflexion sur le manque d’énergie de son plat. Elle jette son oignon porte-bonheur et la cuisine holistique (ah les convictions …) et promet de la bonne régalade, de la coloration et du goût, du goût, du goût ! Après avoir répété 10 fois le mot peps / énergie (c’est toujours pas digéré), ça crie au Girl power pour passer à Bérangère qui va partir sur de la street food (c’est le thème de l’année ?) : Rouleau de peau, farce blanc et cuisse avec estragon.

Le jury déguste à l’aveugle. Ils posent des regards longs et silencieux sur le plat d’Albane car ils ne voient pas la volaille. Ils aiment le goût, ça a beaucoup de tempérament et de caractère (oui mais du peps ??). Hélène a tout mangé donc c’est bon. Les pauvres jurys sont littéralement pliés en deux au dessus de la table comme des invertébrés, M6 faites quelque chose !! Un tabouret, une botte de foin, n’importe quoi. Ça va finir en accident du travail tout ça. 
Miguel propose son « poulet qui a marché dans la mer ». Le jury reconnait une vraie mise en scène, une assiette cohérente avec le lieu, Hélène trouve ça gourmand, bien assaisonné, c’est bon. J’aimerais au fond de moi que ça passe (on soutient Lyon quand même !) mais je ne sais pas si ça sera suffisant.
Bérangère est partie sur une assiette de street food impossible à manger à la main. On voit plus l’asperge que la volaille. Ok. Le jury trouve que le jus manque de peps (aïe) et que la viande est trop cuite (double aïe). Ils sont très mitigés, ça s’annonce mal !
Gaston liste toutes les qualités de son plat. Le jury est alléché et comprend vite ce qu’il a voulu faire. Etchebest sourit à pleine moustache, c’est qu’il est très content. Glenn a fini son assiette mais le bouillon manque de vivacité (de peps quoi). Décidément. 

Ça a l’air cuit pour Bérangère mais je ne saurais pas dire pour le deuxième. Albane remporte le coup de cœur grâce au goût de son assiette et en profite pour libérer ses démons et dire qu’à l’épreuve d’avant elle n’était « pas vivante » (ah oui). Gaston prend la deuxième place et laisse éclater son humilité en interview. C’est fini pour Miguel et Bérangère. C’est un rêve qui s’écroule pour le premier et une décision prise avec philosophie pour la deuxième.

La semaine prochaine c’est déjà la semaine des trompe-l’œil et de l’illusion ! Hâte de voir ça. Je trouve toujours ces premiers épisodes assez insupportables. Ils sont très concentrés sur les portraits des candidats, qui ont tous forcément traversé une épreuve et ont une revanche à prendre sur la vie. Je sais que c’est de la télé mais vraiment, castez des gens qui ont de la personnalité et quelque chose à dire dans l’assiette. Pas des futurs chefs trop marrants sur Tik Tok. C’est trop tôt pour me prononcer sur mes préférences pour l’instant. Je ne trouve pas qu’on ait pu déceler des identités culinaires dans ces premières épreuves, ça arrivera par la suite. J’avoue que je suivais Alexandre sur Instagram sans connaitre du tout son parcours et pour l’instant il m’intéresse. Et vous ? Qu’est-ce que vous avez pensé de ce démarrage ? Des candidats se démarquent ?